I / Le passage de la frontière
Aujourd’hui est un grand jour… ce sont nos derniers kilomètres grecs avant…
Nous parcourons les quelques 30 kilomètres qui nous séparent de la frontière avec nos amis les « Dudus » !
Au loin…
Après le passage d’un pont, entre les deux douanes, nous entrons dans ce pays énigmatique qu’est la Turquie.
Les Turcs ne savent pas ce qui les attend….
c’est l’invasion des cyclos… français…
Ce soir, nous dormons dans la première ville turque que nous rencontrons : Ipsala. Et nous envahissons une colloc’ d’étudiants. Ces derniers pensaient accueillir 2 français, Thomas et Estelle, qui les avaient contacté par les warmshower, et ce sont 8 français qui débarquent !!
puis autour du thé traditionnel ( le premier d’une longue série ), nous apprenons nos premiers mots turcs.
II / D’Ipsala à Malkara
9h30… bon, il nous faut prendre un peu d’avance pour avancer vers Tekirdag d’où nous prendrons le bus pour rejoindre Istanbul. Notre amie Anne arrive jeudi, nous devons y être ! Il est donc temps de dire au revoir à nos amis turcs et français.
9h35… Eh bien ce n’est pas aujourd’hui que nous prendrons de l’avance… la roue arrière est crevée ! Encore une de ces crevaisons inexplicables : non pas à l’extérieur mais côté intérieur de la chambre à air.
10h30… ça y est, nous pouvons partir ! C’est pas trop tôt !
12h30… pause déjeuner dans un centre commerciale qui nous fait vaguement penser aux magasins d’usines de Troyes. Eh non, le shopping ce n’est pas pour tout de suite. (…nostalgie… 😦 ).
16h30… Euh Ben, je sens beaucoup les petits cailloux de la route. Tu ne penses pas que… ah si, nous avons recrevé. Juste au moment où on se demandait où s’arrêter pour demander notre logement. Mais bon là c’est pas idéal : nous sommes au milieu des HLM… Et la nuit qui commence à tomber…
16h35… nous avons traversé la deux fois deux voies et réparons la roue.
17h… » Venez boire un thé ! « , nous dit en turc un passant. ( Ok, sur le moment, il nous a fallut du temps pour comprendre ce qu’il nous proposait.)
17h10… nous contemplons étonnés, l’antre de notre hôte et comprenons mieux d’où venait cette odeur que l’on sentait dans les villes précédentes :
Ainsi, ici, les turcs chauffent leurs immeubles au charbon ?!
Un petit air traverse ma tête : « Au nord, c’était les corons, la terre, c’était le charbon… »
18h… nous buvons notre 3è verre de thé. Notre hôte en est bien à son 5è !
18h30… Nous demandons, à l’aide de dessin et du dictionnaire anglo-turc apporté par un ami de notre hôte, si nous pouvons avoir du pain.
18h45… A table. Au menu, pain, fromage, tomate. Et thé bien sûr. C’est toujours délicat de manger quand les personnes qui sont avec nous ne mangent pas en même temps. Enfin, cela fait tout de même du bien.
19h45… Nous nous installons dans notre logis de ce soir : la casemate du monsieur, petite pièce fermée dans l’angle de la chaudière. Au moins, nous n’aurons pas froid ! Il nous explique qu’il part à minuit et revient à 5h.
20h30… Alors que nous sommes en pyj’ dans nos sacs de couchages, quelqu’un frappe à la porte… c’est notre ami qui vient nous dire que l’administrateur de l’immeuble (son patron) ne veut pas que nous restions sinon il appelle la police. Nous partons.
20h34… c’est le bad… heureusement que Ben prend les choses en mains.
21h… Grâce à une dame qui se promenait dans la rue, nous voici dans une grande salle chauffée en bas d’un immeuble. Au moins ici, nous avons des toilettes propres et un lavabo. Finalement, on y est mieux ! Merci Seigneur !
III/ De Malkara à Tekirdag
« Nous sommes partis de bon matin avant ( après ) le jour… »
11h… « C’est terrible, c’est affreux, mais il se moque de nous ! Le pneu arrière ne veut plus de nous, il est encore crevé… Non ! »
11h15… « Coucou, c’est nouous ! » » Les Dudu, les dudu, les dudus !!! » Ils nous ont rattrapés !!!
12h… Déj’ avec nos amis ! Puis nous avançons ensemble avant de se séparer.
Nous sommes à Tekirdag. Ben accoste un monsieur qui se promène sur la jetée. Quand il apprend que Ben est prof de philo, il nous invite à le suivre vers un hotel réservé aux profs. Nous le suivons, un peu sceptiques, il faut bien le dire !
Benoît le suit dans le hall et ressort 15 min plus tard en m’expliquant que le monsieur nous a payé une chambre. Ce soir, c’est HOTEL !!!! Youhouhou ! et en plus, nous sommes à côté du bureau des bus pour Istanbul ! Il ne nous reste plus qu’à acheter notre billet. Et pour la bicyclette ? Pas de problème, rien à payer en plus…
IV/ De Tekirdag à Istanbul
» – Vous devez payer quelque chose en plus pour le vélo, nous dit ce matin le monsieur de l’agence.
– Comment cela ? hier il n’en était pas question,répondons-nous offusqués.
– Ah mais si, c’est 50 TL (Turc Lira), réprend-il.
– Il n’en est pas question ! répondond-nous. » Car en plus, le vélo serait plus cher que le prix de 2 personnes qui s’élève à 44 TL ? Non mais oh !
» – Vous verrez avec ceux du bus ! »

Il n’y a plus qu’à attendre le bus. Eh oui, c’est 10h (voire 10h15 et non 9h30 comme nous avait dit le monsieur d’hier !)
Voilà le bus qui arrive. Le cirque recommence pour nous faire payer un surplus. Nous ne lâchons pas. Jamais, jamais, jamais. Le tandem est embarqué. Nous montons à bord du bus. Nous ne sommes pas très tranquille. Et pour cause, le controleur du bus revient à la charge et nous donne un papier avec écrit 28 TL (Tiens, ça a changé de prix !) Soutenus pas notre voisin qui, lui au moins, parle anglais, nous continuons à refuser. Finalement, nous remportons la victoire et à l’arrivée, personne ne vient plus nous embêter !
Et nous nous retrouvons dans une grande, très grande ville…
Allons droit devant, vers le Bosphore, ce détroit qui coupe Istanbul en 2.
Ben a tout de même la bonne idée d’accoster un cycliste qui vient de nous doubler. Il nous invite à le suivre. Heureusement que nous avons notre guide, car les turcs en voiture sont pires que les Italiens du sud, pire que les Albanais et pire que les Grecs.
« – Are you hungry and do you like fish ? » nous demande-t-il alors que nous arrivés au centre d’Istanbul.
Nous répondons oui sans hésiter. Notre guide nous emmène sur les quais et nous offre à chacun un sandwich au poisson ( pain, salade, oignons, poisson. Le tout sans sauce pour ne pas gâcher le goût de l’ensemble ).
Puis, nous reprenons la route. Notre guide nous conduira jusqu’à Tarabya, soit à 30 kms du centre.
Nous voici donc à Tarabia, chez un couple français. Nous changeons de famille mercredi pour se rapprocher du centre. Nous sommes à Istanbul jusqu’au 10 décembre environ car nous ne ferons pas la traverser de la Turquie en vélo et prendrons l’avion directement jusqu’à Tbilissi.
D’ici là, nous allons tout faire pour rencontrer des familles turques. Peut-être irons-nous à Ankara ou vers Izmir et Ephèse…
La suite au prochain épisode !
Je vois que tu ne perd pas tes bonnes références Alix, le triomphe de babar a de beau reste !!!! 😉
🙂 Je cherche désespérément le passage sur youtube pour que Benoît puisse comprendre la référence mais je ne le trouve pas. C’était à quel moment déjà? par contre j’ai revu « attention il a une banane »-« oui et j’hésiterai pas à m’en servir !! »
ou le « pas de problème… ah si problème ! »
Hahaha j’ai bien rigolé!!! et j’ai trouvé ! 4:16 https://www.youtube.com/watch?v=oTa5lRbQPjI Enjoy!